Du 14 au 22 juin dernier, les Francofolies de Montréal ont diverti les festivaliers avec une programmation éclectique et diversifiée pour le bonheur des fans de la chanson francophone.
Notre coup de cœur pour cette 31e édition est NACH.
Nous avons craquer pour son nouvel album « L’aventure » et pour sa belle humeur et sa superbe perfo les 18 et 19 juin en première partie de l'Hommage à Léo Ferré.
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Dans la salle MTELUS on attendait Tiken Jah Fakoly comme le Messie ou plutôt comme le Dieu rasta Jah.
Quand il est arrivé sur scène, la machine est déjà lancée et bien huilée par des musiciens hors pairs et des choristes expérimentées.
Commencait la cérémonie musicale rejoignant des revendications politiques pour le continent africain tout le long du concert.
Les titres fonctionnaient à merveille, c'est grandiose et on se sent tout près du divin. Est ce que les incantations pour le peuple africain seront entendues au delà de ce très bon concert à Montréal? Telle est la question.
Le spectacle de Catherine Durand retraçait ses vingt ans de carrière et nous racontait l'histoire intime de ses chansons. Ses invitées, chanteuses également de talent, permettaient des versions inédites et bien appréciées.
Le début du spectacle est impressionnant et brillant, sublimé par ses musiciens, Bertrand Belin de sa voix très grave est tout simplement génial, dans une forme de puissance artistique hors du commun. Puis on se perd un peu dans des titres moins percutants et qui nous semblent moins évidents de sens. Le concert redevient ardent après l'explication pertinente et subtile d'un de ses titres. On le suit alors dans des ravissements de guitare rock et ce jusqu'à la fin.
Chanteur acteur, virtuose de la scène, Émile Proulx-Cloutier, nous entrainait dans son univers particulier perché sur son piano et entouré de musiciens multi instrumentistes, passant des rires à la tendresse ou à des ambiances percussives. Sa belle voix puissante nous touche de sa justesse. Le public en redemande et continue de l'applaudir, impressionné.
Pierre Lapointe avançait sur du velours dans la magnificence de l'immense Orchestre Métropolitain. Sa voix pure au beau timbre aurait pu être davantage mise en avant au niveau du mixage sonore car certaines envolées instrumentales le dépassent parfois ! Entre deux anecdotes amusantes, il poursuivait sa performance impeccable pour le grand plaisir serein des spectateurs émus et touchés.
Texte de Louis Moubarak et Sylvain Zebo.